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Univers culturel de Saint-Sulpice – Service des archives

BREF HISTORIQUE

Arrivés à Montréal en 1657, les Messieurs de Saint-Sulpice marquent l’histoire et l’urbanisme de la ville et de ses environs. Seigneurs de l’île de 1663 à 1840, ils participent au développement des infrastructures de la jeune ville grâce aux revenus tirés de leur seigneurie. Ils dessinent notamment les premières rues, proposent la construction d’un premier canal à Lachine et bâtissent le Séminaire Saint-Sulpice (1683), la première église Notre-Dame (1683), la basilique Notre-Dame (1841) et la bibliothèque Saint-Sulpice (1915), une des premières bibliothèques publiques de Montréal. En plus d’être seigneurs, les Messieurs de Saint-Sulpice sont pasteurs des Montréalais et aumôniers militaires. Les supérieurs des Sulpiciens sont également les vicaires généraux de l’évêque de Québec, de 1678 jusqu’en 1836.

Par ailleurs, les Sulpiciens œuvrent pour l’éducation de la jeunesse grâce à la fondation de plusieurs écoles comme le Collège de Montréal en 1767 et le Collège André-Grasset en 1927. Ils s’associent à des congrégations féminines pour l’éducation des femmes et l’assistance aux gens dans le besoin, soit aux Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-Dieu, aux Sœurs de la Congrégation Notre-Dame et aux Sœurs de la Charité de Montréal (Sœurs Grises). Ils instituent également les Petites Filles de Saint-Joseph.

Enfin, les Sulpiciens exercent des activités missionnaires auprès des peuples autochtones. Ils établissent, dans un premier temps, la Mission de la Montagne (d’abord au pied du mont Royal, puis au Sault-au-Récollet et à Kanesatake-Oka) et se dirigent ensuite vers d’autres lieux au Canada aux XVIIe et XVIIIe siècles. Plus tard, au cours du XXe siècle, l’effort d’évangélisation des Sulpiciens de Montréal se déploie en Amérique latine et en Asie.

Depuis 1657, la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice a contribué de façon significative au développement religieux, politique, économique, social et culturel des collectivités diversifiées de la ville de Montréal, du Québec et du Canada. Avec le même dynamisme et dans un même esprit de service, elle continue aujourd’hui sa mission éducative, culturelle et pastorale.

 

DESCRIPTION DES FONDS ET COLLECTIONS

Les fonds d'archives et les collections qui sont conservés au Vieux séminaire de Saint-Sulpice portent sur plusieurs aspects de l'histoire de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, de la ville de Montréal, du Québec, du Canada, de l’Amérique du Nord et de l’Amérique latine, ainsi que de l’Asie.

Les fonds d’archives témoignent du rayonnement international de la Compagnie dans différents champs d'activité. En ce qui concerne le Québec, ces fonds jettent un éclairage sur les missions auprès des Autochtones, sur l’administration de seigneuries (Montréal et les régions en périphérie), de paroisses et d’églises, ainsi que sur la formation de prêtres diocésains, pour  Montréal notamment. Ils rendent compte également du fait que les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal ont collaboré avec d’autres communautés religieuses à prodiguer des soins hospitaliers et de l’assistance aux gens dans le besoin, ainsi qu’à assurer des services en éducation.

D’ailleurs, parmi les fonds institutionnels, outre le fonds de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal, les fonds des maisons d’enseignement telles que le Collège de Montréal, le Collège André-Grasset, le Séminaire de philosophie, le collège Olier ainsi que le Grand Séminaire de Montréal révèlent l’importante contribution des Sulpiciens à l’éducation. Notons que le Grand Séminaire, créé pour former le clergé diocésain de Montréal ou d’ailleurs au Québec ou à l’extérieur du Québec, devient l’une des cinq premières facultés (la faculté de Théologie) de l’Université Laval à Montréal (aujourd’hui l’Université de Montréal).

D’autres fonds d’archives font foi du lien privilégié que les Sulpiciens entretenaient avec les arts et la culture. À cet égard, pensons, par exemple, à la création des Œuvres des bons livres, au Cercle Ville-Marie, au Cabinet de lecture paroissiale et à la fondation de la Bibliothèque Saint-Sulpice.

Les fonds d’archives privées, provenant d’individus et de groupes, rappellent de façon particulière les actions menées par les Sulpiciens dans leurs fonctions et dans leur vie personnelle. Ces fonds ont été légués en très grande partie par des prêtres sulpiciens nés au Québec, tels que MM. Olivier Maurault, Jacques Trudel, André Naud, Maximilien Lacombe et René Marinier.

Outre son mandat de préservation des fonds d’archives, l’Univers culturel de Saint-Sulpice est responsable de la réserve des livres rares et anciens qui recense plus de 10 000 ouvrages provenant de différentes bibliothèques sulpiciennes. Cette réserve a été bonifiée au fil des ans par les collections privées des prêtres et par de multiples dons. On y retrouve bien sûr des livres sur la théologie et la philosophie, mais également des livres sur les arts, les sciences naturelles, l’histoire, les langues, etc.

Enfin, la collection des biens mobiliers patrimoniaux n’est pas à négliger. Elle comprend des œuvres d'art, des objets d'art décoratifs religieux ou profanes, des objets civils et domestiques,  ethnologiques, technologiques et scientifiques.

 

Dates extrêmes pour l’ensemble : Vers 1643 à aujourd'hui
Devis techniques et cartes géographiques : 9 000
Documents iconographiques : 35 000
Documents textuels : 550 m. l.
Heures d’enregistrements sonores : 225
Heures d’images en mouvement : 130
Nombre de fonds : 342


MANDAT ET MISSION

L’Univers culturel de Saint-Sulpice (UCSS) est un organisme à but non lucratif constitué en 2006, qui a pour mission d’assurer la sauvegarde, l’accessibilité et le rayonnement des archives des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal (PSSM).

Classées depuis le 25 août 2021 comme biens patrimoniaux en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec, ces archives et « la collection de livres rares et anciens et la collection de biens mobiliers de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice présentent un intérêt patrimonial pour leur valeur historique », selon l’avis de classement émis par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.