Le riche héritage archivistique des soeurs de Sainte-Anne
« Ce sont des archives extraordinaires que nous obtenons », affirme Karine Foisy, du Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges. Les sœurs de Sainte-Anne, une communauté qui compta jusqu’à 3000 religieuses, cèdent l’équivalent de près d’un demi-kilomètre de documents et de photographies. Du coup, les archives de Vaudreuil-Soulanges doublent le nombre de pièces historiques sur lesquelles elles doivent veiller, au moment où cette communauté religieuse vit, comme les autres, un crépuscule.
« C’est parfois difficile pour les gens de comprendre la valeur immense de documents pareils », explique Hélène Élément, l’archiviste des religieuses de Sainte-Anne. « On parle beaucoup, désormais, de l’importance de préserver des bâtiments anciens au Québec. Mais préserver les documents qui nous permettent d’expliquer toute la société — y compris les bâtiments auxquels nous tenons —, c’est encore plus urgent ! Quand est-ce que la société québécoise va s’en occuper ? »
À bonne distance de là, l’archiviste Karine Foisy, qui est aussi la présidente du Réseau des services d’archives du Québec (RAQ), tient le même discours. « Au Québec, on oublie le patrimoine archivistique, qui est dans un état encore bien pire que le patrimoine bâti », soutient-elle.
Lisez l'article du Devoir, par Jean-François Nadeau