Archives religieuses, «grandes oubliées de la réflexion sur le patrimoine culturel québécois»
Les archives privées, et plus spécifiquement les archives religieuses, sont «les grandes oubliées de la réflexion sur le patrimoine culturel québécois», déplore la Société canadienne d’histoire de l’Église catholique (SCHEC).
Dans un mémoire remis à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à l’occasion de la consultation que mène cette institution sur la révision de la Loi sur les archives, la SCHEC estime qu'il y a une urgence d'agir puisque les ressources pour assurer la conservation et la diffusion des archives religieuses sont actuellement trop faibles, ce qui «met en péril l’intégrité et la pérennité des documents». Ces morceaux d'histoire sont conservés dans des «bâtiments parfois plus que centenaires» qui «ne répondent pas systématiquement aux normes de ventilation, de température et d’humidité» qu'observent aujourd'hui les centres d'archives reconnus et adéquatement financés.
Lisez l'article de Présence Info, par François Gloutnay
Les mémoires seront publiés sur le portail de BAnQ au début février.
Le Comité des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec a aussi souhaité contribuer à la révision de la Loi sur les archives. Il considère que les archives religieuses, bien que privées, sont d’intérêt national et public en raison de leur ancienneté et de leur participation à la société civile sur une période de plus de 300 ans. Il est d'avis qu'elles précèdent, pour ainsi dire, les archives publiques issues de la Révolution tranquille et sont indispensables pour reconnaître les différentes facettes liées à la place des femmes et des hommes qui ont abandonné leur vie personnelle au profit du service à la collectivité, aussi bien en santé, en éducation qu’en action communautaire et sociale, mais aussi en arts et sciences.